1. Face aux défis de l'insuffisance alimentaire et de l'exode rural, votre coopérative semble jouer un rôle crucial dans la revitalisation du département du Nkam dans la région du Littoral. Pouvez-vous nous décrire en détails comment votre initiative contribue à lutter contre ces problèmes, notamment en fournissant des emplois aux jeunes et en redynamisant l'économie locale ?
Dans notre initiative, concernant l’insuffisance alimentaire, nous avons entrepris la production de bananes plantains pour alimenter le marché local. Nous savons tous que pour voir si une localité vit, il faut regarder son marché s’il est animé ou pas. De plus, nous mettons un point d’honneur à consommer localement, en d’autres termes, à acheter et vendre en priorité localement. Sans oublier la main d’œuvre également que nous employons, constituée de jeunes de la localité. Tout ceci mis bout à bout contribue à la sédentarisation de la population surtout jeune.
2. La sécheresse causée par le changement climatique constitue une menace croissante pour les activités agricoles. Quels sont les détails et les étapes de votre projet d'irrigation et de construction d'un forage pour les riverains ? Quels sont les défis spécifiques que vous rencontrez dans la mise en œuvre de ces projets, et comment comptez-vous les surmonter pour assurer la durabilité de votre plantation ?
Concernant ce projet, nous sommes encore dans la phase d’études, et surtout de recherche de financement. En somme, nous pouvons affirmer que notre seul défi est financier et nous espérons et recherchons activement un partenaire pour l’implémentation.
3. Votre initiative d'implémenter de nouvelles plantations de patate et de manioc a pour objectif de consommer localement et réduire l'émission de gaz à effet de serre lié au transport dû à l'import de la farine de blé. Comment ces cultures locales contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des produits importés ? Quelles sont vos projections quant à l'impact de ces nouvelles cultures sur la sécurité alimentaire et l'autosuffisance de la région ?
Ce n’est un secret pour personne, un produit cultivé localement et consommé localement est toujours plus sain pour la planète qu’un produit fabriqué à l’autre bout du monde pour être consommé localement. Concernant la patate et le manioc, ces cultures ne sont pas si nouvelles que cela, ce sont des cultures qui ont toujours été présente, sauf qu’elles n’étaient pas utiliser pour l’industrie alimentaire. Aujourd’hui, nous acceptons de consommer du pain à base de farine de manioc ou de patate et c’est toujours aussi bon voire meilleur pour le corps que la farine de blé. Partant de là, nous avons observé qu’il y a une demande qui peine à être comblée. D’où nos ambitions de nouvelles plantations.